La « pensée » fasciste

jeudi 21 janvier 2021, par memoria

La « pensée » fasciste… C’est ainsi que s’exprimait le chef de presse des généraux Franco et Mola

« (...) Nous devons tuer, tuer et tuer ; vous savez ? Ils sont comme des animaux, vous savez, et vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’ils se débarrassent du virus du bolchevisme. Après tout, les rats et les poux sont les porteurs de la peste. J’espère que vous comprenez maintenant ce que nous entendons par régénération de l’Espagne... Notre programme consiste... à exterminer un tiers de la population masculine d’Espagne [...]. »

Le capitaine Gonzalo de Aguilera Munro est né à Madrid en 1886 et mort à Salamanque en 1965. Il était aristocrate, propriétaire terrien et capitaine dans l’armée qui s’est soulevée pendant la guerre civile, durant laquelle il a servi comme chef de presse pour les généraux Franco et Mola. C’est ainsi qu’Aguilera s’est exprimé devant un journaliste américain :

« (...) Nous devons tuer, tuer et tuer ; vous savez ? Ils sont comme des animaux, vous savez, et vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’ils se débarrassent du virus du bolchevisme. Après tout, les rats et les poux sont les porteurs de la peste. J’espère que vous comprenez maintenant ce que nous entendons par régénération de l’Espagne... Notre programme consiste... à exterminer un tiers de la population masculine d’Espagne. Cela permettrait d’assainir le pays et de se débarrasser du prolétariat. Il est également pratique d’un point de vue économique. Il n’y aura plus de chômage en Espagne, vous vous en rendez compte ?


« La grande erreur que les franquistes ont commise au début de la guerre civile espagnole a été de ne pas tirer tout de suite sur tous les cireurs de chaussures. Un individu qui s’agenouille dans un café ou dans la rue pour nettoyer des chaussures est prédestiné à être communiste. Alors, pourquoi ne pas le tuer immédiatement et se débarrasser de cette menace ? » Le capitaine Aguilera ajoute que, le 18 juillet 1936, il a fait aligner les journaliers de ses terres sur une seule ligne, en a choisi six et les a fusillés devant les autres, « pour semer la terreur parmi eux ».

« Tous nos maux viennent des égouts. Les masses de ce pays ne sont pas comme vos Américains ni comme les Anglais. Ce sont des esclaves. Ils ne sont bons à rien, si ce n’est à jouer les esclaves. Mais nous, les gens honnêtes, avons fait l’erreur de leur donner de nouvelles maisons dans les villes où nous avions nos usines. Dans ces villes, nous avons construit des égouts, et nous les avons prolongés vers les quartiers populaires. Non contents de l’œuvre de Dieu, nous avons interféré avec sa volonté. Le résultat est que le troupeau d’esclaves ne cesse de croître. Si nous n’avions pas d’égouts à Madrid, Barcelone et Bilbao, tous ces dirigeants rouges seraient morts dans leur enfance, au lieu d’exciter la population et de faire couler le sang des bons Espagnols. Quand la guerre sera terminée, nous détruirons les égouts. Le contrôle des naissances parfait pour l’Espagne est ce que Dieu a voulu pour nous. Les égouts sont un luxe qui devrait être réservé à ceux qui le méritent, les dirigeants de l’Espagne, et non le troupeau d’esclaves. »